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Peintre, sculpteur, illustrateur, le prolifique créateur résidait en France depuis les années 1960, mais se trouvait à Buenos Aires au moment de sa mort, samedi 26 février.

Le peintre et sculpteur argentin Antonio Segui, figure majeure de la scène artistique latino-américaine, installé en France depuis les années 1960, s’est éteint samedi 26 février, à l’âge de 88 ans, à Buenos Aires. Créateur des mythiques petits hommes à chapeau qui peuplent son œuvre satirique, Antonio Segui est l’auteur d’une œuvre figurative prolifique de peintures, d’estampes, de lithographies et de gravures qui illustrent une vision ironique de la société, imprégnée de nostalgie et de poésie.

Antonio Segui a succombé à une insuffisance cardiaque à la suite d’une opération de la hanche, a rapporté le journal La Nacion, citant des proches liés à sa famille. Né le 11 janvier 1934 à Cordoba, à 700 kilomètres à l’ouest de Buenos Aires, Antonio Segui a organisé quelque 200 expositions individuelles au cours de sa longue carrière. En France, il a été promu en 2018 au grade d’officier dans l’ordre des Arts et des Lettres et était membre de l’Académie européenne des sciences, des arts et des lettres.

Le Centre Pompidou lui avait consacré, en 2005, la première rétrospective, en France, de ses œuvres sur papier, mettant « en lumière une œuvre où humour et poésie défient tous les styles préétablis »« Je ne vois pas quoi faire d’autre que travailler », avait confié Antonio Segui à l’Agence France-Presse dans une interview à Paris alors qu’il présentait en 2019, à l’âge de 85 ans, une exposition d’une cinquantaine de ses œuvres à la Bibliothèque nationale de France, à laquelle il venait de faire don d’un demi-millier d’entre elles, dont des estampes, des portfolios et des livres illustrés.

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Né à Córdoba (Argentine) en 1934, Antonio Seguí étudie en France et en Espagne au début des années 1950 puis voyage à travers l’Europe et l’Amérique Latine. En 1963 il représente l’Argentine à la Biennale de Paris et s’installe définitivement dans la capitale parisienne. Dans ses œuvres, en marge du Pop’art et de la Nouvelle Figuration, le réalisme est de rigueur, mais c’est un réalisme « féérique », empreint des couleurs chaudes, du bruit et des foules des grandes cités d’Amérique Latine. Sur de multiples supports, de la peinture à la photographie et de la lithographie à la sculpture monumentale, il traite avec humour et ironie du spectacle bouillonnant de la vie urbaine, construisant une sorte de théâtre sur la scène duquel s’ébat un homme en mouvement recherchant sa place dans le monde. Il y dépeint toute une galerie de personnages dont les traits sont volontairement simplifiés, comme pour leur donner plus de liberté et une dimension faussement naïve et utopique.