RENCONTRE - Le 50e Festival d’Angoulême lui consacre une somptueuse rétrospective.
À Herblay, dans sa thébaïde des bords de Seine, Philippe Druilletnous reçoit dans son lumineux atelier. Vêtu de noir dans un kimono presque monacal, ses éternelles bagues à tête de mort aux doigts, le regard sombre mais le rire prompt, celui qui est un peu considéré comme le «Pierre Soulage du neuvième art» est toujours vaillant, malgré le décès récent de sa femme Anita. À 78 ans,Philippe Druilletest célébré cette année par le 50e Festival d’Angoulême.
Trente-cinq ans après avoir reçu le grand prix, la capitale charentaise lui consacre une grande rétrospective «Les 6 voyages de Philippe Druillet», présentée au Musée d’Angoulême. L’occasion pour de nouvelles générations de découvrir l’œuvre immense de l’auteur de Salammbô, de Vuzz ou des Voyages de Lone Sloane. Né à Toulouse le 28 juin 1944, historique du journal Pilote sous l’égide de René Goscinny, sculpteur, affichiste, architecte, ce n’est qu’en 2014, dans Delirium, ses Mémoires écrits à l’eau-forte, qu’il révèle être le fils de Victor…