Artiste exposé un peu partout dans le monde puis près de 30 ans, Philippe Huart n’avait encore jamais fait l’objet d’une exposition dans la région bordelaise. Avec «En l’état des choses», le Centre d’Art contemporain Château Lescombes de la ville d’Eysines répare cette lacune en proposant, du 30 juillet au 26 septembre 2021, une plongée rétrospective dans l’œuvre aussi pop qu’anxiogène de ce maître de l’hyperréalisme. Rencontre
Quand on regarde vos tableaux des plus anciens et ceux d’aujourd’hui, on constate que vous avez toujours opté pour un rendu hyperréaliste dans vos œuvres. Que recherchez-vous en brouillant le rapport entre la photographie et peinture ?
Ma technique a toujours été réaliste, je ne peux que peindre (ou dessiner) de cette façon. Ce n’est pas un choix délibéré, c’est juste un état de fait. J’aime travailler sur la perception du réel pour provoquer quelque-chose chez le spectateur. Je m’empare de la réalité, pour la transposer de façon fantasmatique et angoissante. Le critique d’art Renaud Faroux voit mes tableaux comme des « fictions du quotidien» mêlant souffrance et extase, deux extrêmes de la condition humaine… »
Propos recueillis par Nicolas Trespallé