« Un poète et un philosophe de l’espace, selon la formule de Marie-Ange Brayer, directrice du Frac Centre (Fonds régional d’art contemporain), s’en est allé. Francesco Marino di Teana, qui s’est éteint le 1er janvier à l’hôpital de Brunoy (Essonne) à 91 ans, était connu pour ses œuvres monumentales.
Avec lui, la sculpture se fait architecture, elle est un édifice, le vide se fait matière contribuant à l’équilibre des formes. Il considérait d’ailleurs qu’une œuvre est autant structurée par ses vides que par ses pleins, d’où sa théorie du « vide actif ». « Pour créer un dialogue harmonique dans l’espace, il faut un certain nombre de formes libres, comme il faut une certaine distance entre deux personnes pour que la conversation soit significative. » Il a su aussi, confie la galeriste Denise René, « donner une humanité au plus froid des matériaux, l’acier » grâce à son étonnante sensibilité au métal… »
Publié le 13 janvier 2012 par Francis Gouge.