« Salvador Dalí l’avait baptisé « le pionnier de l’art cybernétique et de l’écriture électronique ». C’était pourtant loin d’être le seul apport de ce peintre, architecte, sculpteur et designer à une carrière prolifique, qui vient de prendre fin à l’âge de 97 ans. Engagé dans la Résistance et l’armée de l’Air pendant la Seconde Guerre mondiale, Bernard Quentin avait repris ses études aux Beaux-Arts en 1945. Basé à Saint-Germain-des-Prés, où il partageait une chambre avec sa compagne Juliette Gréco, avant d’épouser la cinéaste Florence Quentin (La Vie est un long fleuve tranquille, 1988, Tatie Danielle, 1990…), il fréquente Picasso, Wols, Giacometti, Sartre, Éluard, Artaud…Très tôt, il développe une fascination pour les idéogrammes, dont il repère les fondements dans le langage visuel de Paul Klee… »
« Collectionné, entre autres, par Gérard Depardieu, dont il avait réimaginé l’hôtel particulier rue du Cherche-Midi, il n’a cessé de travailler jusqu’à la fin de sa vie : « C’était un artiste productif, innovant, visionnaire, constamment en train de couver des projets. Il ne s’est jamais arrêté. » »
Le Quotidien de l’art, Édtion N°1981, 01 juillet 2020