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Le Monde : Avec la disparition de Francesco Marino di Teana, la sculpture perd un « philosophe de l’espace »

« Un poète et un philosophe de l’espace, selon la formule de Marie-Ange Brayer, directrice du Frac Centre (Fonds régional d’art contemporain), s’en est allé. Francesco Marino di Teana, qui s’est éteint le 1er janvier à l’hôpital de Brunoy (Essonne) à 91 ans, était connu pour ses œuvres monumentales.

Avec lui, la sculpture se fait architecture, elle est un édifice, le vide se fait matière contribuant à l’équilibre des formes. Il considérait d’ailleurs qu’une œuvre est autant structurée par ses vides que par ses pleins, d’où sa théorie du « vide actif »« Pour créer un dialogue harmonique dans l’espace, il faut un certain nombre de formes libres, comme il faut une certaine distance entre deux personnes pour que la conversation soit significative. » Il a su aussi, confie la galeriste Denise René, « donner une humanité au plus froid des matériaux, l’acier » grâce à son étonnante sensibilité au métal… »

Publié le 13 janvier 2012 par Francis Gouge.

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Né au cœur d’une famille de paysans, Francesco Marino di Teana fut tour à tour berger puis apprenti maçon en Italie (Teana), chef de chantier, architecte et étudiant des Beaux-Arts en Argentine (Buenos Aires) avant de s’installer à Paris en 1953. À la fois peintre, sculpteur, architecte, poète et philosophe, il devient un des plus importants sculpteurs de la seconde moitié du XXe siècle par ses théories sur la logique tri-unitaire et la sculpture architecturale. Représenté pendant plus de vingt ans par la mythique galerie Denise René et lauréat de prestigieux prix artistiques, il est reconnu par les plus grands créateurs et critiques d’art de son temps. Précurseur des Monumenta du Grand Palais grâce à ses Fontaines Monumentales (9m de haut pour 16m de long) réalisées en collaboration avec Saint-Gobain, il a réalisé plus de 40 sculptures monumentales réparties en France, dont la plus haute sculpture en acier d’Europe, la Liberté de 20m de haut (Fontenay-sous-Bois). Représentant de la Biennale de Venise de 1982 pour l’Argentine, son œuvre fait l’objet d’une grande rétrospective au Musée d’Art Moderne de Paris en 1975 et du Prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2009.